Présentation d’ouvrages ayant trait à la géographie comme histoire dans l’espace et à l’histoire comme géographie dans le temps, pour paraphraser Élisée Reclus ("La géographie n’est autre chose que l’histoire dans l’espace, de même que l’histoire est la géographie dans le temps.")
Persécuté pour des raisons politiques, Emmanuel Mbolela (né en 1973) a fui la République démocratique du Congo (RDC, ex-Zaïre) en 2002. Il a voyagé six ans durant lesquels il a affronté les mêmes difficultés que des milliers d’autres migrant-e-s : racket des douaniers, business des passeurs, embuscade dans le désert du Sahara, travail au noir à Tamanrasset pour financer la suite du voyage et enfin la nasse marocaine, où il est resté bloqué pendant quatre ans.
Les fermes industrielles en Europe sont intimement liées aux forêts d’Amérique du Sud par un lien secret, une chaîne de destructions qui va des immenses plantations de soja à nos élevages européens de cochons et de poulets, anéantissant la vie sauvage et aggravant la crise climatique.
La crise au Honduras n’est toujours pas résolue et pourrait mener à un conflit majeur qui pourra coûter cher à l’oligarchie de ce pays. Il n’est donc pas surprenant que dans les cercles les plus réactionnaires de cette nation d’Amérique Centrale, ainsi qu’aux USA, on pense déjà à faire appel à un des moyens les plus efficaces pour rompre la montée au pouvoir des secteurs populaires ; imposer l’envoi de troupes « pacificatrices », les casques bleus de l’ONU.
Un explorateur traverse l’Eurasie à pieds sur les oléoducs. Une réflexion solitaire sur le devenir des civilisations lorsqu’un jour les veines pétrolifères seront taries…
Extrêmement documenté, le récit du journaliste Eric Hoesli séduit par sa capacité à raconter dans le détail presque deux siècles de lutte pour le contrôle de l’isthme. Il y narre la coûteuse et épique conquête du Caucase par les Russes, en butte à l’État islamique du légendaire imam Chamil, ou les batailles pour l’or noir de Bakou. Mais il raconte aussi des entreprises bien moins connues, comme les équipées des alpinistes anglais du XIXe siècle, entre goût de l’exploit et arrière-pensées géopolitiques – la « croisade pour la Circassie ».
La Zone économique exclusive (ZEE) potentielle et réelle des petits espaces insulaires, plus que d’autres, suscite des convoitises de la part de leurs voisins ou de leurs métropoles qui y voient un atout économique sans doute surévalué mais néanmoins attractif. La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer permet une appropriation toujours plus poussée par les États côtiers des domaines maritimes. La conséquence paradoxale de son fonctionnement est un bénéfice au profit des nations les plus riches alors qu’elle était conçue au départ pour favoriser, à leur demande, les États les plus pauvres. Les revendications frontalières maritimes se multiplient sur tous les océans et les mers du monde. Cependant, pour les petits États insulaires, le potentiel des ZEE n’est pas assez porteur de développement pour qu’ils engagent des négociations consommatrices d’énergies et génératrices de tensions politiques, alors que leur situation politique et économique interne est fragile. De plus, ils n’ont pas les capacités techniques et les marines militaires nécessaires pour véritablement surveiller leur ZEE. Pour l’instant la zone de mer territoriale est suffisante pour le développement des littoraux et du tourisme qui est globalement, en termes d’emplois et de revenus, le premier secteur d’activité de la plupart des petits États insulaires dans le monde.
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