Dans les semaines qui ont suivi le 11 mars, nous avons tous été ébranlés par la catastrophe de Fukushima, par l’incapacité des Japonais à contenir l’accident et l’inaction des autorités. Depuis, ce nom a cessé de faire la une de l’actualité. Pourtant, ce désastre qui dispute à Tchernobyl le triste privilège d’être la pire catastrophe nucléaire de l’histoire est loin d’être terminé. L’une des principales régions agricoles du Japon est profondément contaminée. En fait, c’est toute la société japonaise qui est victime d’un poison invisible. C’est pour mieux comprendre la situation que j’ai souhaité me rendre sur place [du 19 au 23 octobre, ndlr]. J’en reviens plus convaincue que jamais : le risque nucléaire est inacceptable.
Cette horreur n’en finit pas. Fukushima, 11-septembre de notre système énergétique fondé sur l’utilisation du nucléaire et des combustibles fossiles. Le cauchemar d’un monde qui ne s’intéresse qu’au profit et à l’argent apparaît en résumé dans ce terrifiant réacteur nucléaire, émetteur d’invisibles et mortels rayonnements. Au vu des images et des informations qui nous parviennent du Japon, on croirait assister à un film catastrophe. L’idée que nous nous faisions du potentiel destructeur inhérent au capital semble s’être soudain matérialisée. Quelqu’un a fait remarquer un jour que nous avions moins de difficultés à nous représenter la destruction et les souffrances de populations entières que la vie dans une société fondée sur les notions de partage, d’attention, de coopération. Comment pourrait-il en être autrement ? Le monde ne se montre-t-il pas tel que nous le concevons ? Et de toute éternité nous l’avons conçu ainsi, puisque c’est ainsi qu’il nous apparaît.
Parce que les images sont souvent plus "parlantes" que les discours politiciens qui de toute évidence ont depuis longtemps sacrifié les humains et encore plus leur "devoir" de protection des populations !
En août 1945, alors que le Japon s’était militairement effondré, la mafia globaliste des prédateurs militaro-industriels initia la 3 ème guerre mondiale en détruisant les vies de centaines de milliers de civils Japonais en l’espace de quelques secondes. Les deux bombes atomiques, lâchées sur Hiroshima et Nagasaki, annonçaient une guerre totale et génocidaire à l’encontre de l’humanité entière avec la radioactivité comme arme de destruction massive. Le désastre nucléaire de Fukushima-Daiichi constitue une crise aiguë dans cet empoisonnement radioactif chronique de l’espèce humaine, et de toute la biosphère, qui perdure depuis 66 ans.
LE MENSONGE politique n’a rien de nouveau, mais la perspective de catastrophes nucléaires lui a donné une autre dimension. Ce ne sont plus les politiciens qui sont les grands menteurs, d’ailleurs leurs mensonges n’avaient guère d’importance, on en avait l’habitude. Avec le nucléaire, les "citoyens" sont devenus beaucoup plus exigeants et ce sont désormais des experts en tous genres qui ont pris le relais et les assomment de mensonges : médecins, scientifiques, associations, syndicats, etc. Les mensonges des supporters du nucléaire ont dû s’affiner pour devenir plus crédibles au fur et à mesure des demandes de plus en plus poussées des citoyens. La gestion d’une catastrophe nucléaire exige le maintien de l’ordre, (c’est formellement indiqué en introduction des plans de gestion nucléaire). Cette exigence n’est pas seulement celle de tout politicien quelles que soient par ailleurs ses promesses électorales, elle est une nécessité afin de minimiser les effets biologiques de la catastrophe.
La publication des données du réseau CTBTO1 ainsi que des installations nucléaires nord-
américaines nous aurait renseigné précisément sur les niveaux de contamination de l’air et
nous aurait permis d’évaluer de façon fiable les niveaux de risque bien avant que les
masses d’air contaminé n’arrivent sur l’Europe.
La CRIIRAD lance un appel international, invitant citoyens, associations, scientifiques, élus
... de tous pays à se mobiliser à ses côtés afin d’exiger que les résultats relatifs à la contamination radioactive de l’air, obtenus grâce à l’argent public, soient mis à disposition du
public ET SERVENT A SA PROTECTION.
Les vaches pondent des œufs
Les poules ont des dents
Les déchets RADIOACTIFS
En LIMOUSIN et ailleurs
Sont SANS DANGER…
Ou comment redire quelques vérités oubliées.
Les deux graves accidents en cours sur deux des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi sont présentés en France par les porte-parole officiels comme la conséquence très spécifique d’un événement très exceptionnel et tout à fait improbable en France, un tremblement de terre de magnitude 8.9 et le tsunami qui s’en est suivi. Il est parfaitement exact que le cumul de ces événements a été le déclencheur de la séquence qui conduit à la situation actuelle : arrêt automatique des réacteurs à la détection de la secousse, comme prévu, réacteurs qu’il faut cependant continuer à refroidir par une circulation d’eau.
Ce que nous craignions est donc en train de se produire : le coût prévisionnel de construction d’Iter venant de passer de 5 à 15 milliards d’euros, il est question d’en faire subir les conséquences aux budgets de financement de la recherche scientifique européenne. C’est exactement la catastrophe que nous redoutions. Il est grand temps d’y renoncer.
Nucléaire français : un bilan économique et industriel désastreux
Le rapport Roussely reconnaît l’ampleur des déboires que rencontrent Areva et EDF sur les chantiers des réacteurs EPR en construction, en France et en Finlande : "la crédibilité du modèle EPR et de la capacité de l’industrie nucléaire française à réussir de nouvelles constructions de centrales ont été sérieusement ébranlées par les difficultés rencontrées sur le chantier finlandais d’Olkiluoto et sur celui de la troisième tranche de Flamanville". En cause, "la complexité de l’EPR" qui "est certainement un handicap pour sa réalisation et donc ses coûts".
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