Il a neigé à petits flocons tout le weekend, mais cela n’a pas tenu. Les « indignés » roumains, eux, tiennent bon. Certes moins nombreux et moins vaillants qu’il y a dix jours, il ont occupé la place de l’Université de Bucarest pour la dixième journée consécutive. Malgré le froid, le gel et la neige, les Roumains continuent de crier leur colère. Quelques éclaircissements sur les causes de la révolte, alors que les syndicats entrent dans l’action.
Le centre-ville de Bucarest est dévasté après les violents heurts qui ont opposé hooligans et forces de l’ordre ce week-end. Ces débordements faisaient suite à deux journées de mobilisation pacifique dans tout le pays. Des milliers de personnes ont défilé pour réclamer la démission du Président Băsescu. Sa réforme de santé ultra-libérale a mis le feu aux poudres dans une Roumanie soumise à l’austérité drastique depuis 2009. Reportage.
Il giorno dopo l’uccisione di Bin Laden, la Romania ha concesso una base militare nel sud del Paese per la realizzazione del progetto dello scudo antimissile USA. I fatti e le reazioni.
Bucarest a donné son accord le 3 mai dernier : une partie du bouclier antimissile américain, prévu pour protéger l’Europe d’une éventuelle menace iranienne, sera installée en Roumanie. 24 missiles intercepteurs SM3 devraient être déployés sur la base de Deveselu, abandonnée depuis 2002. Le projet coûtera 400 millions de dollars et devrait entrer en fonction en 2015.
Le FMI et l’UE sont de retour en Roumanie pour une mission d’évaluation, commencée mercredi. Le gouvernement a fait adopter le 8 mars dernier son projet de Code du travail destiné à « flexibiliser » le marché de l’emploi, conformément aux exigences du FMI. Ce nouveau Code satisfait également les demandes du patronat roumain, mais les syndicats l’accusent de conduire à une forme « d’esclavage moderne ». La semaine de travail pourrait ainsi atteindre 60 heures.
Alors que le démantèlement des camps rroms s’accélère en France depuis quelques jours, de grands groupes de distribution n’hésitent plus à faire suivre leurs clients d’origine tsigane dans leurs rayons... Ou pire, à leur interdire l’accès à leurs magasins. Le quotidien România libera l’a vérifié à Rouen et La Rochelle.
Après vingt ans de silence, le Parti communiste roumain est de retour. Le 2 juillet, l’Alliance socialiste a changé de nom et repris son identité communiste. En 2010, le décorum reste le même : Lénine, Marx et même Nicolae Ceauşescu sont invoqués pendant qu’à l’écran défilent les images des réalisations du régime « d’avant 1989 ». Face à une assistance âgée et peu nombreuse, les cadres qui défilent à la tribune croient aux lendemains qui chantent, jurant que le PCR reprendra le pouvoir dès 2012.
Les autorités roumaines ont annoncé, début mai, le plan de rigueur le plus drastique de l’Union européenne. À compter du 1er juin, les salaires des fonctionnaires devraient baisser de 25%, les retraites et les allocations chômage de 15% et de nombreuses aides sociales seront diminuées. Ces mesures visant à réduire le déficit public, et rassurer ainsi le FMI, suscitent la colère de la population.
Avant même d’être entré en fonction, le gouvernement d’Emil Boc a déclaré par la voix du ministre de l’Economie Adrian Videanu que le projet d’exploitation de la mine d’or de Rosia Montana allait être relancé le plus rapidement possible, étant inclus dans son programme, et continuerait d’être confié à la compagnie canadienne Gabriel Resources.
La conclusion du rapport commandé par la Présidence roumaine est sans appel : en vingt ans, Bucarest a subi plus d’outrages que sous Ceauşescu. Espaces verts qui disparaissent, vieilles demeures appartenant au patrimoine rasées pour laisser place à des buildings sans âme. Les Nouvelles de Roumanie dressent un portrait alarmant de cette situation qui vaut aussi pour les autres villes du pays, livrées aux promoteurs immobiliers et au capitalisme sauvage.
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