La politique économique du gouvernement du Kosovo se réduit à un axiome simple : la privatisation des ressources publiques qui devrait, comme par miracle, faire accourir les investisseurs étrangers. En réalité, le Kosovo risque uniquement de perdre le contrôle sur ses ressources, sans en tirer le moindre bénéfice économique durable. Besnik Pula dresse un sévère réquisitoire contre cette politique économique à courte vue, en fustigeant « l’illusion » du développement et de la croissance.
Les Télécoms du Kosovo sont en vente depuis mardi, le dossier de privatisation de l’aéroport de Pristina est bouclé et le tour du secteur énergétique va vite venir. Le gouvernement Thaçi et ses conseillers occidentaux sont bien décidé à privatiser au plus vite les principales entreprises publiques du Kosovo - les seules rentables. Cet empressement est fort suspect : pourquoi vendre maintenant, en pleine période de récession ? Qui cherche donc à profiter de la « saison des soldes » ?
Face à une croissance démographique exponentielle et un exode rural en pleine expansion, la demande en terrains constructibles est très forte au Kosovo, alors que la densité de population est déjà fort élevée. En conséquence, de nombreuses parcelles agricoles sont transformées en terrains constructibles, souvent au mépris de tout cadre législatif. L’État et les agriculteurs s’inquiètent de ce processus qui semble inéluctable, sachant qu’il faut nourrir chaque jour de nouvelles bouches…
Et si la vigne et le vin réussissaient ce que tous les programmes internationaux n’ont pas su faire, réunir autour de projets communs des Serbes et des Albanais ? À Orahovac/Rahovec, au cœur du vignoble du Kosovo, des coopérations discrètes et ténues entre travailleurs des deux communautés perdurent malgré toutes les difficultés, sur les ruines de l’ancien « combinat » viticole, partiellement privatisé et relancé sous le label de « Stone Castle ».
L’Armée de libération du Kosovo (UÇK) a disposé d’un réseau de prisons secrètes en Albanie et au Kosovo, durant le conflit de 1999, et plusieurs mois après la fin de celui-ci. À Kukës et dans ces autres centres de détention, des Albanais accusés de « collaboration », des Serbes et des Rroms ont été torturés et assassinés. La chape de plomb qui a longtemps pesé sur ces exactions commence enfin à se lever. Se basant sur des documents de l’Otan et sur les témoignages de survivants et de témoins oculaires, le Balkan Insight publie une enquête explosive et accablante.
La population de Pristina ne cesse d’augmenter. La ville comptait 100.000 habitants en 1981, et près de 500.000 aujourd’hui. Cette intense croissance démographique s’accompagne d’une activité immobilière frénétique menée sans la moindre préoccupation urbanistique. La majorité des constructions se font toujours sans permis, et les agents de l’urbanisme sont désarmés face à la croissance anarchique de la ville. Regards sur une catastrophe urbaine.
fr
Monde
Europe
Balkans
Kosovo
?
|
OPML
?